Vélo à Shanghai

Publié le par laurence

La belle affaire!
Au bout de deux mois à Shanghai, on abandonne toute vélléité de comprendre le plan des bus, on se rend compte que si on veut rester vivant il faut parfois savoir éviter le métro, et puis au bout d'un moment, le taxi çà coûte cher!
Alors plein d'espoirs, on s'achète un vélo plus ou moins détraqué, on s'imagine sillonner la ville, et...c'est là que les ennuis commencent.
Au bout de 15 mêtres, on se rend compte que la selle ne va pas tenir longtemps, au bout d'une semaine, première crevaison (changement de la roue), au bout de deux mois, deuxième crevaison, au bout de trois mois, le guidon de compet' se fait la malle (résultat, un bus évité de justesse, le portable qui va s'écraser sur la chaussée, l'impression qu'on va se taper une crise cardiaque, bref que du bonheur...)...
Ensuite, il faut savoir que Shanghai compte pas mal de rues interdites aux vélos donc l'itinéraire est souvent tortueux!
Mais bon, finalement, on devient la meilleure pote du réparateur de vélo du coin de la rue, qu'on hésite plus à aller réveiller à 11h du soir quand la bête à un soucis, on sait démonter et remonter intégralement une roue, on se passe les nerfs sur ses compères cyclistes lors de la "cohue du feu vert", bref, c'est Shanghai tout craché.

Publié dans by-art

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E
Prends exemple sur moi et achète un vélo cher! Je t'assure, l'investissement de 300 kuais dans un beau vélo tout neuf chez Carrouf est rentable, la preuve, je t'ai même grillé sur Fuxing Lu alors que tu étais en taxi...
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M
C'était au bout de 5 heures d’un vélo  quasi neuf, quelque part aux confins sud ouest de la Chine à quelques 2000m d'altitude: un bruit sec, puis une impression –bien réelle en fait- de pédaler dans la choucroute, enfin le triste spectacle d'un serpent ondulant sur la chaussée quelques mètres en arrière! On ramasse la bête qui  glisse entre les mains - les chinois ne sont pas avares en graisse-,  les mains noires de cambouis on vide le sac des clémentines pour y mettre la chaîne enfin captive, et on continue à pieds  jusqu'à la grande route! Laurence habituée au pire, d'un petit mouvement de main désinvolte mais néanmoins sans équivoque, arrête un petit van. Il faudra plus d'1/2 h au chauffeur vraiment dévoué et patient, mais dénué de tout sens pratique, pour y faire tenir les 3 vélos et les 3 touristes penauds… et bientôt verts de trouille: nids de poule, klaxons, vélos en équilibre, doublement sur 2 roues, dépassement de la ligne blanche, camion en face, charrette à droite...on est contents d'arriver...sauf qu'on ne retrouve plus l'enseigne qui nous a loué les vélos!... Bref, les parfaits toutous!!!  
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R
Merci pour ces petites scènes vie totalement pittoresques - personnellement je reste particulièrement fan des photos.<br /> Je t'avais raconté ça dans un mail qui n'est jamais parti (pour cause de cyberréseau soviétique) mais l'autre jour à Paris un mec (que je n'avais d'abord pas reconnu, n'étant pas très physionomiste en général) vient me voir et me dit : "tu n'étais pas à un apéro chez Pénélope à Noël ?". Evidemment j'ai tilté et ça m'a bien fait rire!
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