Comment comptent-ils se sortir du bourbier irakien- Episode 2- The Lady.
Le problème majeur d’Hillary Clinton en ce qui concerne sa position sur l’Irak, c’est qu’elle a tourné sa veste de manière assez grossière. Elle a beau pleurer un Etat sur deux, celle qui se veut la championne de l’expérience ne pourra faire oublier qu’elle s’est trompée alors qu’Obama, lui, n’a jamais dévié d’un poil sa ligne de conduite depuis 2002.
Ainsi, alors que le même pas encore sénateur Obama s’opposait à la guerre en Irak, elle votait l’envoi de la cavalerie lourde des deux mains…
Enfin bref, maintenant qu’ « on » sait que Saddam ne planquait pas d’armes de destruction massive dans le palais présidentiel, la guerre en Irak, elle est contre (et moi qui croyait que le rôle des politiques c’était justement d’être au courant avant qu’ « on » sache…) et n’hésite pas à monter sur ses grands chevaux pour fustiger la politique actuelle de military surge.
« Our message to the president is clear. It is time to begin ending this war, not next year, not next month, but today”. (Discours à Des Moines, 10 juillet 2007)
Le but est donc clair, il s’agit de « ramener les troupes à la maison ». Comme le dit si bien Hillary Clinton:
“So we've dug ourselves into a pretty deep hole, haven't we? But I am confident we can dig ourselves out.” (Discours à Des Moines, 10 juillet 2007)
Elle propose donc un plan en trois étapes :
- Dès son entrée à la Maison Blanche, elle ordonnera au Secrétaire à la Défense de proposer sous 60 jours un plan de retrait des troupes incluant la gestion des vétérans. J’en connais un qui ne va pas s’embêter…
- Pendant le retrait des troupes, toutes les forces vives américaines encore sur le territoire se concentreront sur l’aide aux populations et non plus sur le soutien au gouvernement en place. En gros, les Américains éviteront un détour improductif par la gouvernement irakien jugé inefficace et aideront directement les ONG dans leur travail. Bien sûr on saupoudre le tout d’un peu d’intervention de l’ONU.
- Pour contrebalancer le départ des troupes, Hillary Clinton souhaite renforcer la diplomatie dans la région (après avoir bien rappelé dans le point 2 à quel point le gouvernement irakien n’était pas à la hauteur de sa tâche, je n’aimerais pas être un ambassadeur américain…). L’ONU entrerait là aussi en action et on lui laisserait le soin de réconcilier chiites et sunnites (bon courage), de convaincre les voisins de ne pas prendre partie dans la guerre civile irakienne (bon courage).
Enfin, comme elle ne voudrait pas avoir l’air de lâcher l’Irak, Hillary a recours à l’argument suprême : MONEY ! Elle prône ainsi un effort de plusieurs milliards de dollars sous le patronage du haut comité de l’ONU aux réfugiés pour venir en aide au Irakiens.